Le 18 octobre, le CERPAM et le Parc naturel régional des Alpilles
(PNRA) ont organisé leur 2e rencontre d’échange et de restitution
sur le pastoralisme. Le thème était cette fois « Pâturage ovin, DFCI et équipements pastoraux ». Avec l’exemple
d’un site de pâturage de printemps sur la commune de Maussane, c’était
l’occasion de montrer quelques équipements pastoraux : parc de nuit,
abreuvoir fixe et citerne, parc de défens de culture cynégétique. Après
l’incendie de 1999, et suite à une étude du CERPAM réalisée en 2001, le
territoire pastoral des Gypières est pâturé depuis 2003 par un troupeau de 800
brebis de début mars à mi-juin, venant d’une quinzaine de km dans la plaine.
Cette après-midi a aussi été l’occasion de présenter les
principaux résultats du FIP (Fond d’innovation pour les Parcs), financement
obtenu par le PNRA pour faire un état des lieux des activités et des besoins du
pastoralisme sur le massif entre 2017 et 2018. L’état des lieux des surfaces
pâturées, sur les 10 communes du massif, montre que 45 territoires pastoraux sont
présents sur 4214 ha. Ils concernent 35 élevages pastoraux et un groupement pastoral nouvellement créé, qui
représentent postes de travail répartis entre 60 d’éleveurs et 15 salariés. L’effectif
total atteint 13 700 brebis, 590 taureaux et 340 chèvres.
L’inventaire des équipements pastoraux alimente une base de
données afin de connaître l’état de chaque équipement et les besoins de
réparations ou de nouveaux équipements. On dénombre un total de 116 équipements
sur le massif, dont 105 sont utilisés, les autres étant obsolètes ou abimés. Parmi
ces équipements, on trouve 42 parcs de pâturage, les trois-quarts étant des
parcs en barbelés pour bovins camarguais ou espagnols. Parmi les 19 parcs de
nuit recensés, 5 sont fixes, les autres sont mobiles, installés par les
éleveurs pendant la présence du troupeau ovin. Enfin, autre équipement
structurant crucial, les points d’eau sont au nombre de 47, dont 14 sont
directement liés à des citernes DFCI. Une trentaine de places de pâturage ont
besoin d’amélioration ou de réparation de leurs équipements présents ou ont
besoin de nouveaux équipements.
Enfin, une base de données de tous les conventions de
pâturage ou prêts à usage présents sur le territoire du PNRA a été créée :
elle recense 35 contrats dont 12 sont à renouveler cette année et 7 sont
caduques.
Ce travail confirme un important besoin d’animation pastorale
dans les Alpilles pour mettre à jour toutes ces conventions et assurer
l’entretien ou l’installation des équipements pastoraux. C’est sans compter
l’éventuel retour du pâturage sur les 1200 ha de territoires pastoraux vacants
identifiés, qui nécessitera, si les responsables et les gestionnaires le
veulent, un important travail spécifique….
Pour en savoir plus : sdebit@cepram.fr