Un nouveau concept émerge progressivement dans le monde agri-environnemental, celui de l’agriculture à Haute Valeur Naturelle, porté par le Forum Européen pour la Conservation de la Nature et le Pastoralisme (FECNP). Il s’agit de reconnaître et promouvoir les systèmes agricoles qui contribuent à la biodiversité : faible niveau d’intrants, diversité des cultures, mobilisation des "infrastructures agri-environnementales" que sont les parcours, les prairies naturelles, les haies, les zones humides ou encore les murets de pierre sèche. C’est ainsi que l’élevage pastoral, largement déployé dans tous les territoires reconnus et cartographiés pour leur haute valeur naturelle, est un acteur décisif pour la préservation de cette biodiversité.
Le CERPAM participe à un programme porté par quatre Parcs nationaux et les Chambres d’Agriculture des départements correspondants, financé par le Casdar et visant à caractériser les contributions des systèmes d’exploitation aux territoires d’exception à enjeux de biodiversité forts : les Parcs Nationaux. L’objectif est de construire une méthode destinée à identifier et caractériser les structures d’exploitation et les pratiques agricoles qui participent concrètement aux enjeux de biodiversité repérés et hiérarchisés sur ces territoires. Cette méthode en construction est en cours de test auprès d’un échantillon d’exploitations dans les quatre Parcs nationaux du programme. Un enjeu essentiel pour la reconnaissance de la dimension HVN de l’élevage pastoral à l’heure où se redéfinissent les modalités de soutien public dans le cadre de la réforme de la PAC. Cette problématique a été largement débattue lors du Forum de Montpellier consacré aux systèmes agropastoraux à Haute Valeur Naturelle les 9-10 novembre 2011, co-organisé par le FECNP et l’OIER-SUAMME, dans le cadre de l’Unité commune de Programme "Pastoralisme méditerranéen".
Pour en savoir plus : lgarde@cerpam.fr