Le CERPAM a
participé à deux journées organisées par l’Association "Entretantos",
la "Plateforme espagnole pour l’Elevage extensif et le Pastoralisme"
et le "Forum Européen pour la Conservation de la Nature et le Pastoralisme"
(EFNCP), le 26 et 27 novembre 2015 à Madrid. De nombreuses actions espagnoles, portugaises et françaises, ont
été présentées et ont fait l’objet de débat sur l’avenir du pastoralisme en
Espagne : sylvopastoralisme, agroforesterie (dehesas), DFCI, gestion d’espaces protégés, programmes
agroenvironnementaux, amélioration du statut des travailleurs, préservation du
patrimoine des 125 000 km de voies de transhumance, simplification des
normes et procédures relatives aux fromageries artisanales, enfin problème
d’éligibilité des surfaces pastorales boisées et embroussaillées.
Ce dernier thème
menace directement la pérennité de l’activité des éleveurs pastoraux et des
services que l’élevage pastoral rend à la société. En Espagne en effet,
l’application stricte des procédures de la nouvelle PAC pénalise lourdement les
exploitations pastorales. Le prorata est calculé sous forme d’un « coefficient
d’admissibilité de pâturage » proposé par l’Administration selon les
facteurs de sols, la pente, la pénétrabilité de la végétation, lesquels sont
évalués sur photos aériennes, sans possibilité de recours par l’éleveur. La
Coordination des Organisations espagnoles d’Agriculteurs et d’Eleveurs a dénoncé
la situation espagnole et revendiqué l’amélioration de cette procédure par la
prise en compte de la vision de l’éleveur et des visites de terrain. De
nombreuses pétitions d’éleveurs et d’administration locales (exemple de la
maire de Murias de Paredes) ont fait remonter leurs inquiétudes au gouvernement
espagnol dans l’attente d’une proposition d’amélioration concernant
l’éligibilité des parcours espagnols…