jeudi 6 juin 2013

Alpes-de-Haute-Provence –Deuxième rencontre franco-italienne



Un an après une première rencontre, lors de laquelle les éleveurs français ont été accueillis en Italie, c’est au tour des éleveurs italiens d’être reçus dans les Alpes-de-Haute-Provence du 27 au 29 septembre 2012. Cette visite se déroulait dans le cadre du programme de coopération transfrontalière ALCOTRA et la mise en place de Plans Intégrés Transfrontaliers. La délégation italienne était composée de 7 éleveurs, 2 ingénieurs pastoralistes de l’Université de Turin et une technicienne du Parc Alpi Marittime. Cette visite a permis de nombreux échanges à l’occasion de visites de terrain. Ainsi le dispositif français de mesures agri-environnementales a été présenté in situ dans le Parc national du Mercantour, avec les éleveurs et le garde du Parc concernés. L’organisation de la transhumance a également fait l’objet d’échanges enrichissants.

La visite s’est poursuivie par la découverte de la ferme expérimentale ovine du lycée agricole de Carmejane, un exemple intéressant de lien entre l’enseignement et le monde professionnel agricole ainsi que de cogestion dans les décisions sur les travaux d’expérimentations. Au programme, chargé malgré le temps incertain, figurait aussi la visite de l’abattoir local de Seyne-les-Alpes et de son atelier de découpe permettant de valoriser les produits par la vente directe. Les éleveurs bovins et ovins de Seyne conditionnent leurs carcasses en paquets de 10 kg, et les vendent directement aux particuliers sur Lyon, Grenoble, Marseille, ou encore Montpellier. Sans oublier bien sûr les visites consacrées à deux exploitations individuelles, l’une dans les Préalpes de Digne avec 350 brebis Mourrerous pour la viande et 50 chèvres Saanen pour la fabrication de fromage. La deuxième se situe en haute-montagne dans la vallée de l’Ubaye, également avec deux ateliers ; le père s’occupe de 400 brebis de race Communes et valorise ses agneaux en Label rouge « agneau de Sisteron » ; les fils développent un atelier de fabrication de confiture et pâtisserie à base de petits fruits rouges.

Les échanges ont convergé vers l’intérêt pour les éleveurs de développer un partenariat avec des structures gestionnaires de territoire, comme les deux Parcs nationaux de part et d’autre de la frontière, comme vecteur de développement de l’économie locale valorisant une nature préservée. La grande diversité des initiatives locales de valorisation des produits sur des circuits courts a également fait l’objet d’un partage d’expérience prometteur pour l’avenir.

Pour en savoir plus : dbaron@cerpam.fr et sgole@cerpam.fr