Le 19 avril 2012, une grande journée de célébration du pastoralisme a
été organisée par le Parc naturel régional du Luberon et le CERPAM. Introduite
par les présidents du PNRL et du CERPAM, Jean-Louis Joseph et Francis Solda,
cette journée a rassemblé un nombreux public d’élus, de techniciens et
d’éleveurs. Dès sa création, le PNRL a attaché une grande importance à la
préservation et au développement des activités pastorales, en partenariat
étroit avec le CERPAM, mais aussi avec l’ONF et avec l’appui scientifique de
l’INRA et de l’Université de Marseille. Les intervenants ont ainsi mis en avant
la constance, voire la ténacité, de la démarche menée depuis 30 ans :
mobilisation foncière, organisation des éleveurs, appui aux filières, travaux
d’amélioration pastorale, équipements pastoraux, et notamment cabanes et
citernes, mesures agro-environnementales, enfin suivis techniques et
scientifiques. Cette action a permis la préservation de la richesse biologique
des pelouses sèches et des prairies, avant même que le terme de
« biodiversité » n’émerge de la Conférence de Rio en 1992. Elle a permis, avec
les forestiers, de renforcer la protection du massif contre les incendies qui
l’ont ravagé dans les années 1950 et 1970.
Cette
action continue. Les pelouses sommitales du Luberon, « parcours sentinelles »
du changement climatique, sont en voie d’intégration dans un réseau régional de
prise en compte des aléas climatiques sur les surfaces pastorales. De nouvelles
technologies permettent d’améliorer l’habitat des bergers. Les usages multiples
des espaces sylvopastoraux sont développés avec les forestiers publics et
privés. La transmission des savoir-faire, le soutien aux installations, l’appui
aux nouveaux circuits de commercialisation, une meilleure adaptation des
mesures agro-environnementales sont en projet ou en cours de réalisation pour
un élevage plus durable. Enfin un certain nombre de préoccupations ont été
exprimées. Elles ont trait au statut des parcours dans la réforme de la PAC, à l’accès au foncier qui
rend plus difficile les installations, enfin à l’arrivée des loups dans les
Monts de Vaucluse qui pourrait remettre
en cause bien des acquis.
Crédit photo PNRL
Pour en savoir plus : bbeylier@cerpam.fr