En 2009, le CERPAM a été sollicité par RTE pour
réfléchir à la faisabilité d'un entretien par le pâturage de bandes
débroussaillées sous les lignes haute-tension (30 à 100 m. de large suivant la
puissance des lignes). Après avoir
rappelé les conditions générales de faisabilité d'une opération de ce type en
s'appuyant sur l'exemple des coupures DFCI (surfaces de pâturage,
équipements, rémunération, etc..),
le CERPAM a proposé un premier croisement des données cartographiques de tracés
de lignes haute-tension et de territoires pâturés actuels afin de voir si un ou
deux sites mériteraient un examen plus précis. Cette première étape a été
réalisée, elle a conduit à une visite de terrain en juin 2010, qui a permis au
CERPAM et à RTE de mieux appréhender leurs problématiques respectives et leurs
possibilités de collaboration.
A la Suite
de cette première étape, deux sites potentiels de mise en place d’une expérimentation
dès le prin-temps 2012, ont été repérés sur deux places de printemps pour
des troupeaux ovins locaux à Eyguières et La Barben. Les actions
visent à améliorer l’impact du pâturage sur le tracé de la ligne, tant sous les
pylônes que sous les « portées » (longueur de fils
entre deux pylônes), en concertation
avec les autres enjeux environnementaux locaux, notamment la DFCI, l’impact paysager et la
nidification de l’avifaune. Pour cette première année, des travaux de
réouverture par débroussaillement mécanique sont programmés pour rétablir la
circulation des bêtes, et une complémentation a été mise en place pour
augmenter l’impact des bêtes sur la strate arbustive, sous forme de maïs grain.
C’est au total 2.200 m.
de linéaire et 16 ha
de surfaces qui ont ainsi été réinsérés dans les circuits de pâturage des
animaux.
Cette
première année a permis d’avancer dans la mise en place d’un partenariat
technique avec RTE : apprendre à connaître les enjeux respectifs de
chacun, à partager une méthode de travail commune, réfléchir à une cohérence
territoriale avec les enjeux DFCI et avifaune. Ensuite, RTE souhaite suivre à
moyen terme les deux sites pour évaluer les gains par rapport à leurs modalités
d’entretien habituelles. Une contractualisation de type MAE sera certainement
proposée entre les éleveurs et RTE. D’autres part des sites ont été repérés pour une
éventuelle reproduction de ce type d’expérience, soit avec des éleveurs déjà
utilisateurs des surfaces sous des ouvrages RTE existants, soit des éle-veurs
demandeurs d’aménagements et motivés pour participer à ce type d’entretien. En
route, par étapes successives mais sûrement, vers un partenariat efficace…