jeudi 29 novembre 2012

Bouches-du-Rhône : le pastoralisme et l’énergie, un partenariat avec RTE (Réseau transport d’Electricité)

En 2009, le CERPAM a été sollicité par RTE pour réfléchir à la faisabilité d'un entretien par le pâturage de bandes débroussaillées sous les lignes haute-tension (30 à 100 m. de large suivant la puissance des lignes). Après avoir rappelé les conditions générales de faisabilité d'une opération de ce type en s'appuyant sur l'exemple des coupures DFCI (surfaces de pâturage, équipements, rémunération, etc..), le CERPAM a proposé un premier croisement des données cartographiques de tracés de lignes haute-tension et de territoires pâturés actuels afin de voir si un ou deux sites mériteraient un examen plus précis. Cette première étape a été réalisée, elle a conduit à une visite de terrain en juin 2010, qui a permis au CERPAM et à RTE de mieux appréhender leurs problématiques respectives et leurs possibilités de collaboration.
A la Suite de cette première étape, deux sites potentiels de mise en place d’une expérimentation dès le prin-temps 2012, ont été repérés sur deux places de printemps pour des troupeaux ovins locaux à Eyguières et La Barben. Les actions visent à améliorer l’impact du pâturage sur le tracé de la ligne, tant sous les pylônes que sous les « portées » (longueur de fils entre deux pylônes), en concertation avec les autres enjeux environnementaux locaux, notamment la DFCI, l’impact paysager et la nidification de l’avifaune. Pour cette première année, des travaux de réouverture par débroussaillement mécanique sont programmés pour rétablir la circulation des bêtes, et une complémentation a été mise en place pour augmenter l’impact des bêtes sur la strate arbustive, sous forme de maïs grain. C’est au total 2.200 m. de linéaire et 16 ha de surfaces qui ont ainsi été réinsérés dans les circuits de pâturage des animaux.
Cette première année a permis d’avancer dans la mise en place d’un partenariat technique avec RTE : apprendre à connaître les enjeux respectifs de chacun, à partager une méthode de travail commune, réfléchir à une cohérence territoriale avec les enjeux DFCI et avifaune. Ensuite, RTE souhaite suivre à moyen terme les deux sites pour évaluer les gains par rapport à leurs modalités d’entretien habituelles. Une contractualisation de type MAE sera certainement proposée entre les éleveurs et RTE. D’autres  part des sites ont été repérés pour une éventuelle reproduction de ce type d’expérience, soit avec des éleveurs déjà utilisateurs des surfaces sous des ouvrages RTE existants, soit des éle-veurs demandeurs d’aménagements et motivés pour participer à ce type d’entretien. En route, par étapes successives mais sûrement, vers un partenariat efficace…