Le 12 juin, s’est
tenu au CFPPA de Die une journée de formation pour les bergers issus des
différents centres d’enseignements de Rhône-Alpes et susceptibles de travailler
dans tout le massif alpin. Les éleveurs en formation préalable à l’installation
étaient également conviés. La journée était consacrée au thème difficile de la
protection des troupeaux dans le métier de berger ou d’éleveur. Elle s’est
organisée sous forme d’échanges permettant de partager le retour d’expérience
du CERPAM, mais aussi des participants ayant déjà engagé une activité
pastorale. Nombreux ont été les sujets abordés. Le comportement des loups, et
leur changement de comportement actuellement observé, était une demande forte
des participants. L’éclairage apporté par le temps long historique a été
également apprécié. De nombreuses questions portaient sur la réalité italienne
au-delà des mythes véhiculés.
L’essentiel des
échanges a porté sur les techniques à mettre en place : quelles
modifications la protection des troupeaux impose-t-elle à la conduite des
animaux ; quels outils spécifiques peuvent faciliter la protection des
animaux, comme les points d’eau sécurisés ou les parcs d’appui au
gardiennage ; le berger a-t-il à se positionner concernant les
autorisations de tirs ouvertes par la règlementation… La question des chiens de
protection a été approfondie. Tous les participants ont partagé la nécessité
d’assurer aux chiens dès leur plus jeune âge une triple sociabilisation,
garante de leur stabilité : à leurs congénères au sein du groupe social
pérenne sur l’exploitation ou provisoire sur l’alpage que représente l’ensemble
des chiens de protection et leur agencement en meute ; à l’homme ;
aux brebis. Mais les bergers salariés sont dépositaires de chiens fournis par
les éleveurs, ce qui n’est pas toujours simples. Ce sont eux aussi qui font
face aux tensions générés par les chiens envers les usagers qui fréquentent la
montagne dans les activités de loisir. Au total, une journée très riche sur une
thématique difficile susceptible de mettre en péril le métier, qui pourrait
être renouvelée à l’avenir.