vendredi 3 août 2012


A retenir

Mardi 18 septembre 2012
ASSEMBLEE GENERALE DU CERPAM

Sa matinée technique se tiendra sur l’alpage sentinelle de Surette-Vallonpierre
commune de La Chapelle en Valgaudemar, dans les Hautes Alpes
sur le thème

«  Les alpages sentinelles : gérer le changement climatique en coresponsabilité
pour le pastoralisme et la biodiversité »

dans le cadre des travaux conduits en partenariat avec le Parc national des Ecrins et cofinancés par le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Feader

Régional : Le nouveau directeur du CERPAM est arrivé


Après 22 années à la direction du CERPAM, Jean-Pierre Legeard partira à la retraite à la fin septembre 2012. Le Conseil d’administration a préparé cette échéance depuis près d’un an et son successeur a pris ses fonctions au 1er juin 2012. Il s’agit de Marc Dimanche, déjà bien connu dans le petit monde du pastoralisme. Originaire des Bouches- du-Rhône, et après avoir d’abord été conseiller élevage du CETA bovin du Champsaur dans les Hautes Alpes, il était depuis de nombreuses années responsable du service pastoral de la région Languedoc-Roussillon. Nos deux régions relevant des mêmes caractéristiques méditerranéennes, les échanges ont toujours été intenses et continus entre responsables professionnels comme entre équipes techniques de nos deux services pastoraux, que ce soit pour faire valoir les données essentielles de nos activités d’élevage dans les politiques agricoles, ou pour conduire en coopération des programmes d’innovation et d’expérimentation. Ces partenariats naturels ont porté la constitution de l’Unité Commune de Programme « Pastoralisme méditerranéen » qui, depuis 2003, réunit les deux services pastoraux avec l’antenne Méditerranée de l’Institut de l’Elevage. Les collaborations établies ainsi de part et d’autre du Rhône n’en seront que plus consolidées, tandis que seront assurées toutes les missions du CERPAM en perspective d’un prochain contexte de renégociation générale des cadres d’intervention et de financement que détermineront  la réforme de la politique agricole commune, l’organisation des compétences des collectivités territoriales ou encore la définition d’une nouvelle convention de massif.

Pour en savoir plus : secretariat@cerpam.fr

Régional : La nouvelle enquête pastorale est lancée


Après deux années de préparation, et avec une volonté unanime de tous les partenaires, la décision d’engager une nouvelle enquête pastorale pour le massif des Alpes et les deux régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes a été actée au cours du printemps 2012. Elle s’appuie sur les cofinancements des deux Régions, des Départements et de l’Etat, avec le renfort des crédits européens du FEADER. Le SUACI Alpes du Nord en assure la maîtrise d’ouvrage générale, et le CEMAGREF de Grenoble (devenu récemment IRSTEA) le pilotage méthodologique et la valorisation comme pour les enquêtes antérieures (dont la dernière remonte à 1996-97). Sa réalisation de terrain est confiée aux services pastoraux des deux régions, et donc au CERPAM pour Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Compte-tenu de leur ampleur, en territoire à couvrir comme en moyens à mobiliser, les travaux sont programmés sur les trois années 2012-13-14, avec une dernière année 2015 principalement dévolue à l’exploitation générale des données et à leur diffusion. Pour la seule région Provence-Alpes-Côte d’Azur et ses six départements, le référencement des territoires pastoraux, y compris cartographique, et celui des activités de pâturage qui leur sont liées visent 857 communes. En cette année 2012, le recueil et la stabilisation des données ont donc débuté dans chacun des départements pour un premier tiers de ces communes, en faisant appel à des commissions communales et à des « experts » locaux, le CERPAM mobilisant lui-même toutes les informations – rendues bien sûr anonymes -  dont il dispose déjà par ses activités.  Sans attendre la fin des trois années d’enquête, l’objectif est de mettre rapidement et progressivement les données de synthèse à la disposition de leurs utilisateurs ; dans ce but, l’une des tâches d’IRSTEA est l’élaboration d’un serveur informatique qui sera accessible, entre autres, à toutes les mairies des communes enquêtées.

Pour en savoir plus : secretariat@cerpam.fr

Régional : Une première avancée sur la prise en compte des parcours dans la réforme de la PAC


Le 7 juin 2012, le Conseil d’Administration du CERPAM a examiné les dernières évolutions du statut des parcours dans le projet de réforme de la Politique Agricole Commune. A l’issue du Conseil des Ministres de l’agriculture de l’Union européenne du 15 mai 2012, une avancée significative est en effet survenue sur la position de la Commission européenne quant à la définition de la prairie permanente, pour faire « entrer dans le dispositif certaines parcelles couvertes d’arbres, de bruyère ou d’arbustes utilisées à des fins de pâturage de manière traditionnelle » (Agra Presse). Le pré-rapport publié au même moment sous l’égide du député européen Luis Manuel Capoulas Santos, rapporteur du texte, propose une série d’amendements concernant les paiements directs aux agriculteurs ; la notion de « surface agricole entrant dans le champ d’application du règlement » (càd éligible) serait étendue aux « pâturages historiques » en sus de la prairie permanente et une nouvelle définition est proposée pour « les pâturages permanents et les pâturages historiques » ; les surfaces de parcours, qu’elles soient méditerranéennes ou d’autres régions européennes comme les régions nordiques ou les britanniques, devraient pouvoir rentrer dans cette dernière catégorie ; la référence à la prédominance de l’herbe et d’autres plantes fourragères herbacées serait également supprimée et la possibilité d’appliquer des « seuils de réduction au niveau régional » au régime du paiement de base a été proposée (càd des coefficients de réduction des paiements pour les hectares éligibles dans cette catégorie).
Cette évolution « suggérée par certains États membres » selon le communiqué de presse du Conseil de l’Agriculture et de la Pêche, résulte aussi en partie des multiples interventions des députés européens (français notamment) mobilisés par les professionnels agricoles, ainsi que des actions croisées de l’ADRET (Agence de Développement rural Europe et Territoires Languedoc-Roussillon),  de l’EFNCP (Forum Européen pour la Conservation de la Nature et le Pastoralisme) et de Parcs nationaux de France ; ces deux dernières organisations ont en effet  proposé deux manifestes qui avaient reçu le soutien de nombreuses institutions agricoles françaises et européennes (les fédérations ou syndicats ovins départementaux et régionaux, les Chambres d’agriculture, le CERPAM, le SUAMME, Euromontana, etc …). Pour autant, cette modification du règlement n’est pas encore définitivement acquise. Il va s’agir dans les semaines qui viennent de s’assurer d’une issue finale favorable à ces amendements du double point de vue de la nouvelle définition des pâturages permanents et historiques, ainsi que des modalités de prise en compte des surfaces de parcours au niveau français.

Pour en savoir plus : secretariat@cerpam.fr

Loups : une augmentation inquiétante de la prédation en France en 2011


Les statistiques nationales définitives pour 2011, disponibles en fin de printemps 2012, montrent une nouvelle et forte augmentation des attaques. Ce sont ainsi 1324 attaques et 4921 victimes qui sont reconnues après constat et indemnisées au titre du loup, dont 4717 ovins,  170 caprins, 16 bovins, 11 équins, 6 chiens et 1 alpaga. Si les très importants efforts de protection engagés par la majorité des éleveurs (en bleu sur le graphique) ont pu un temps freiner cette évolution entre 2006 et 2008, on observe depuis trois ans une nouvelle et très forte hausse des pertes (en rouge). Les attaques ne concernent pas seulement les alpages, mais aussi les pâturages des exploitations, jusqu’à proximité des bâtiments. La moindre taille et la multiplicité des lots d’animaux y rendent beaucoup plus difficile leur protection. Cette nouvelle flambée témoigne pour partie de l’extension continue des territoires occupée par les loups : quatorze départements sont désormais touchés par les attaques. Mais 96 % des pertes en 2011 concernent les huit départements alpins "historiques", où la prédation a encore augmenté de 13 % depuis 2010, ce qui démontre aussi à quel point les loups sont capables de s’adapter aux défenses que l’on essaye de dresser entre les troupeaux et eux.
Il est particulièrement inquiétant pour notre région de constater que 70 % du total national des attaques se concentrent sur seulement trois départements : Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Var. Les départements méditerranéens sont donc de loin les plus touchés par la prédation. En effet, le climat clément permet un pâturage la plus grande partie de l’année, et donc une exposition aux loups beaucoup plus longue ; et les parcours sont souvent, par nature, embroussaillés et boisés, augmentant le risque d’attaques. Sur le terrain, on constate un malaise croissant des éleveurs face à cette situation qui se dégrade malgré les importants efforts de protection engagé.


Pour en savoir plus : secretariat@cerpam.fr

Alpes de Haute-Provence : Toujours autant de chantiers de cabanes pastorales

En 2004 dans les Alpes de Haute Provence, tous les partenaires du pastoralisme ont collaboré à la rédaction d’un plan décennal pour accélérer l’amélioration des équipements pastoraux, et notamment mettre à des normes contemporaines les conditions d’hébergement des bergers dans les cabanes qu’elles soient communales, domaniales ou privées. Ce plan décennal, rédigé par la DDT, avec la collaboration du CERPAM et d’autres partenaires techniques agricoles, démontre chaque année toute son efficacité par des réalisations concrètes.
Depuis 2004, trente interventions ont concerné des cabanes pastorales (restauration ou construction), sous
maitrise d’ouvrage des Communes mais aussi des Groupements pastoraux (GP) qui investissent de manière croissante dans ces grosses infrastructures. Dans le département en effet, un GP utilisateur d’une cabane pastorale appartenant à un propriétaire privé peut être éligible aux financements de la mesure 323 C du PDRH, à condition d’obtenir par écrit auprès de son propriétaire une mise à disposition d’au moins 12 ans de la cabane concernée. Pour cette année 2012 une douzaine d’opérations de ce type ont été menées sur le département grâce aux concours financiers toujours fidèles de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, du Conseil général des Alpes-de-Haute-Provence et de l’Europe (Fonds FEADER).
Le temps est révolu où le berger logeait entre quatre pierres couvertes d’une tôle. Désormais, les cabanes sont livrées avec eau courante, douche, toilettes sèches, appentis pour stocker le matériel d’élevage, et électricité photovoltaïque capable d’alimenter un réfrigérateur et des points lumineux. Ces éléments de confort font de la cabane pastorale contemporaine un lieu de vie et de travail agréable pour les bergers et bergères - toujours plus nombreuses-, souvent accompagnés d’aides-bergers pour la mise en œuvre des mesures de protection des troupeaux. Les aspects architecturaux et d’intégration paysagère demeurent une préoccupation de premier ordre. Chaque projet est le résultat d’une équation intégrant le mode de mise à disposition du foncier, le niveau de confort attendu, les conditions topographiques et d’accès, l’insertion
ancienne cabane


nouvelle cabane


paysagère et bien sûr le budget disponible pour le maître d’ouvrage. Cet immense chantier de rénovation et de construction de cabanes pastorales est loin de toucher à sa fin. Pour 2013, une dizaine de projets sont en cours de préparation. Outre les cabanes, ce plan décennal s’est fixé comme autre objectif prioritaire l’approvisionnement en eau des alpages par la réalisation d’impluviums et autres captages de source, pompages…

Pour en savoir plus : dbaron@cerpam.fr ; sgole@cerpam.fr



Hautes-Alpes : Démarrage de l’Enquête pastorale


Dans le massif alpin, des enquêtes pastorales sont menées tous les dix ans environ depuis les années 1960, pour réaliser un recensement exhaustif des « unités pastorales » (en particulier les alpages). La dernière datait de 1996-1997. Il était temps de réactualiser les données. Cette enquête a pour objectif d’une part de faire un état des lieux régulier des surfaces pastorales et leurs modes de gestion par les systèmes d’élevage utilisateurs, d’autre part d’évaluer les évolutions et les enjeux de ces territoires et de leurs utilisations pastorales. Ces opérations ont toujours accompagné les politiques d’aménagement des espaces montagnards en définissant les axes d’intervention qui répondent aux enjeux de ces territoires. La nouveauté dans cette enquête sera la prise en compte des zones de pâturage d’intersaison ou intermédiaires non considérées comme « estives » à part entière.
État d'avancement de l'enquête pastorale
Concrètement, le but de l’opération est de connaitre sur chaque commune les limites des pâturages et leurs modes de gestion, sur la base d’un questionnaire par unité cartographiée. Ce travail se fait par consultation et mise à jour des bases de données et diagnostics CERPAM, ainsi que par la mobilisation d’une à deux personnes-ressources (éleveur, maire, conseiller municipal,…) par commune. En 2012, ce sont 60 communes qui doivent être traitées sur les Hautes-Alpes, soit celles situées dans le Parc National des Ecrins, le Champsaur et le Briançonnais. La couverture totale du département est prévue en trois ans.

Alpes-Maritimes : Une journée de travail collectif pour installer un parc d’appui au gardiennage


Depuis 2009, l’ADEM dans la Drôme et le CERPAM côté Provence-Alpes-Côte d’Azur suivent la mise en place et l’utilisation de plusieurs parcs d’appui au gardiennage dans différents contexte de troupeaux et de milieux. Ces parcs ont pour objectif de protéger le troupeau contre les attaques de loup à des moments où le berger n’est pas mobilisable tout en permettant le pâturage de la zone clôturée. Côté Alpes-Maritimes, un parc d’appui au gardiennage a été installé et suivi l’année dernière sur un alpage difficile de la commune d’Isola : il est uniquement accessible à pied avec un temps de marche important pour accéder au chantier, la pente très forte et le relief contraignant compliquent la pose de la clôture, enfin l’effectif du troupeau implique une grande surface pour une utilisation sur une durée suffisante. En 2011, l’éleveur avait été aidé par une équipe d’écovolontaires de Pastoraloups ainsi que par la cellule pastorale de la DDTM 06, mais eu égard à la difficulté du chantier, le parc n’était pas totalement fonctionnel par rapport aux normes de protection du troupeau en ce qui concerne la pose et l’électrification. L’éleveur a utilisé le parc à la journée en fin d’estive et a été satisfait du temps ainsi libéré ainsi que de l’impact du pâturage sur un secteur difficile à faire manger.
 

Cette année, une équipe de techniciens des organismes agricoles (CERPAM, Maison régionale de l’Elevage) et de l’administration (DDTM 06, Ministère de l’Agriculture) accompagnés de l’éleveur et de deux de ses amis a été constituée pour réaliser le chantier, en se servant de l’expérience acquise l’année passée. Après un repas convivial et une nuit en tente ou dans la cabane du bas de l’alpage, le montage du parc a été effectué en une journée. Les discussions et le partage de l’expérience de chacun ont été riches et nous sommes redescendus avec quelques certitudes et bien entendu de nouvelles questions concernant l’implantation de tels équipements dans des conditions que l’on pourrait qualifier d’extrêmes.

Pour en savoir plus : algouty@cerpam.fr

Var : Convention de partenariat avec le Conseil général


Par décision de sa Commission permanente en séance du 4 juin 2012, le Conseil général du Var a retenu de soutenir les actions départementales du CERPAM dédiées au sylvopastoralisme et à la protection des massifs forestiers contre l’incendie, dans le cadre d’une convention de partenariat qui prévoit une subvention de 15 000 € pour l’année 2012. Le correspondant technique du CERPAM en est la Direction du génie forestier du Conseil général. Les missions ainsi définies visent principalement trois domaines d’intervention : l’assistance technique à l’émergence et à la réalisation des projets portés par les collectivités locales et les éleveurs ; les contributions à la définition et à la mise en œuvre de la politique forestière départementale ; enfin une implication dans les efforts de communication en matière de gestion et de protection de la forêt déployés par le Département.
Avec cette décision du Conseil général du Var, le CERPAM a ainsi la capacité de consolider ses actions associant élevage et forêt et de renforcer ses collaborations avec la Direction du Génie forestier. De plus, il dispose maintenant d’une convention de partenariat avec chacun des six départements de la région, en mesurant à leur vraie valeur les engagements qui en découlent.

Pour en savoir plus : secretariat@cerpam.fr