mercredi 21 janvier 2015

Le Président, le Conseil d’Administration et l’Equipe Technique du CERPAM vous présentent leurs meilleurs vœux pour l’année 2015


Régional : les premiers résultats de l’enquête pastorale 2012 – 2014 sont connus



L’enquête pastorale pour le massif des Alpes et les deux régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes est arrivée à sa conclusion fin 2014, après trois années de collecte des données sur l’ensemble des départements des deux régions. Cette enquête s’est appuyée sur les cofinancements des deux Régions, des Départements et de l’Etat, avec le renfort des crédits européens du FEADER. Le SUACI Alpes du nord en a assuré la maîtrise d’ouvrage générale, et l’IRSTEA de Grenoble le pilotage méthodologique et la mise en ligne sur un serveur internet dédié (http://enquete-pastorale.irstea.fr). Le CERPAM en a assuré la réalisation de terrain pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sur l’ensemble des communes de la région où une activité pastorale pouvait être repérée.
Le premier dépouillement est riche d’enseignements : ce sont ainsi 876 000 hectares de surfaces pastorales qui sont dénombrés, qui représentent près de 28 % de la superficie régionale. Ces chiffres ne comptabilisent pas les autres surfaces de pâturage, les prairies naturelles et cultivées
qui représentent pour leur part 60 000 et 45 000 hectares (selon les diverses données du Recensement agricole ou des déclarations de surfaces). Les Unités Pastorales d’altitude à fonction d’estive (alpages) sont au nombre de 767. Il s’y rajoute 3 569 Zones Pastorales (ZP) d’éleveurs utilisées aux autres saisons : parcours d’intersaison, zones intermédiaires, collines et massifs forestiers, coussouls, landes, garrigues et maquis pâturés… L’année 2015 va être consacrée à l’exploitation générale des données et à leur diffusion, à différents niveaux de territoires localisés ou de projets (par exemple les parcs naturels), ainsi qu’à l’échelle des départements et de la région. D’ores et déjà, les données cartographiques ont été valorisées par le CERPAM dans le cadre de l’élaboration de l’ensemble des Projets Agro Environnementaux et Climatiques qui ont été déposés par les différents porteurs de projets à l’appel à candidature PAEC régional 2015-2020.

Pour en savoir plus : secretariat@cerpam.fr

Régional – nouvelles mesures agro environnementales et climatiques



Dans le cadre de la nouvelle programmation du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) 2015-2020, la Région PACA a lancé un appel à projets pour la mise en œuvre des nouvelles mesures agro environnementales auquel le CERPAM a répondu. Désormais, après un cadrage national qui se donne comme objectif d'assurer une cohérence nationale, les Régions sont responsables de l'élaboration du FEADER en devenant autorité de gestion à la place de l’État. L'appel à projets de la Région PACA a été publié le 17 octobre pour une date limite des candidatures au 31 décembre 2014. Entre la phase de préparation au projet et la phase de validation, le délai était très court. Les porteurs de projets ont donc dû redoubler d’efficacité et le CERPAM a travaillé en étroite collaboration avec eux (DDTM, Parcs naturels régionaux et nationaux, Communauté de communes etc.) afin de définir les nouvelles mesures agro environnementales.
L’enjeu climatique ayant été intégré dans ces mesures, il s’agit aujourd’hui de « Mesures Agro Environnementales et Climatiques » (MAEC) applicables exclusivement dans des « Zones d’Interventions Prioritaires » (ZIP) correspondant à des espaces ou un enjeu environnemental a été défini comme prioritaire (enjeu « maintien des surfaces en herbe » par exemple). Le CERPAM a ainsi activement participé à la délimitation de ces ZIP en ce qui concerne l’enjeu de maintien des surfaces pastorales sur l’ensemble des territoires concernés par un projet. En parallèle, le CERPAM a veillé à ce qu'aucun territoire à enjeux environnementaux ne soit exclu et a donc travaillé en concertation avec les opérateurs afin de s’assurer que les enjeux environnementaux présents dans les zones non comprises dans un projet territorial soient couverts. Début décembre, les dés étaient jetés et des territoires à enjeux environnementaux importants restaient sans porteurs de projets dont une trentaine de sites Natura 2000 répartis sur les départements des Alpes de Haute-Provence, des Bouches du Rhône, du Vaucluse et du Var… Le CERPAM a déposé en conséquence un dossier de candidature sur ces 4 départements. Si ce dossier est retenu, le CERPAM sera alors opérateur sur le territoire en question d'une superficie de 960 000 hectares environ en ce qui concerne les MAEC pastorales.

Pour en savoir plus : secretariat@cerpam.fr

Régional – loups hybrides ?



Le CERPAM, en tant qu’organisme membre du Groupe National Loup au titre de son expertise pastorale, a été consulté par le Ministère de l’Ecologie sur un projet de Recommandation du Comité permanent d’application de la Convention de Berne visant à accorder aux hybrides de chiens et de loups présents dans la nature le même statut de protection stricte qu’au loup. A cette occasion, le CERPAM, qui avait déjà soulevé la question du loup hybridé auprès du Ministère de l’Ecologie dès 1997, a effectué un travail bibliographique, s’appuyant notamment sur les résultats du programme LIFE intitulé Ibriwolf. Ce travail a permis de communiquer au public français les travaux menés en Italie qui montrent un taux d’hybridation pouvant aller de 10 à 40 % de la population des loups dans diverses régions d’Italie, mais aussi la faiblesse de l’outil génétique pour repérer les traces d’une hybridation déjà ancienne. En effet, la population de souche italienne colonisant la France est issue d’un noyau résiduel extrêmement réduit comptant moins de 100
individus dans les années 1960-1970, et vivant dans un environnement où les chiens errants étaient donnés pour être extrêmement nombreux par les scientifiques italiens : pour chaque loup, on aurait dénombré 1000 à 10 000 chiens errants ! De cette époque, daterait une hybridation s’expliquant par une probabilité de rencontre très importante de partenaires canins pour des loups très raréfiés.
Il en résulte un jeu de questions à ce jour sans réponses : quel est le degré d’hybridation des loups italiens ayant donné naissance à la population française de loups ? Quelle est la valeur de biodiversité à attribuer à une population qui se révèlerait largement hybridée ? Comment gérer une telle population, alors même que les scientifiques considèrent l’hybridation comme la principale menace pesant sur le loup sauvage ? Ces éléments éclairent d’un jour nouveau les efforts d’adaptation considérables qui sont demandés aux éleveurs.

Pour en savoir plus : secretariat@cerpam.fr

Hautes - Alpes : cinq Projets Agro Environnementaux Climatiques



Suite à l’appel à projet lancé par la Région Provence-Alpes Côte d’Azur, les acteurs territoriaux du département des Hautes-Alpes se sont mobilisés pour élaborer les Projets Agro-Environnementaux Climatiques (PAEC). Ces PAEC ont entre-autre pour objectifs de sélectionner les Mesures Agro-Environnementales Climatiques (MAEC) permettant de répondre aux enjeux du territoire. Le département, fort des partenariats présents depuis des décennies entre agriculture et environnement, s’est assez naturellement découpé en 5 zones. Le Parc National des Écrins, le Parc Naturel Régional des Baronnies-Provençales et le Parc Naturel Régional du Queyras se sont portés opérateurs d’un PAEC sur leurs territoires respectifs. La Chambre d’Agriculture 05 s’est proposée pour être opérateur d’un PAEC sur chacune des deux zones interstitielles n’étant pas couverte par un parc, mais avec des sites Natura 2000 importants, couvrant ainsi le département en entier.
Pendant la phase de candidature, le CERPAM a travaillé sur les mesures pastorales en étroite collaboration avec les opérateurs ainsi que les animateurs Natura 2000 et la DDT à travers trois journées de comités techniques. Deux types de MAEC se distinguent sur les alpages. D’une part, la MAEC localisée avec engagements unitaires, (ex MAET), avec 92 alpages concernés sur le département, soit les ¾ des potentiels bénéficiaires. Cette nouvelle génération de contrats peut s’appuyer sur l’expérience et le savoir-faire acquis depuis les années 1980, et sur une large concertation entre les différents usagers de l’espace. D’autre part, la MAEC Système Herbager et Pastoral (SHP) est dédiée aux entités collectives juridiquement constituées (groupements pastoraux et équivalents). Le CERPAM a proposé aux opérateurs la zone d’application (ZIP) de cette nouvelle mesure englobant tout le domaine pastoral recensé dans la dernière enquête. Deux comités de pilotages se sont tenus afin de présenter et faire valider de façon large les choix opérés par les acteurs des territoires : représentants professionnels, organismes de protection de l'environnement, collectivités territoriales, représentants des filières. Le CERPAM assurera dès validation des candidatures la mise en place des MAEC SHP ainsi que des MAEC localisées en alpage.

Pour en savoir plus : secretariat@cerpam.fr


Hautes – Alpes : ouvertures de milieux en alpage



Les fins d’automnes sont toujours trop courtes, la neige arrive toujours trop tôt en alpage, ne permettant pas toujours d’achever le travail de l’année. Mais la petite chute de neige survenue début novembre n’a pas arrêté le CERPAM ! Le programme d’ouverture des milieux, prévu dans le cadre de l’appel à projet du Conseil général des Hautes-Alpes avec un cofinancement européen, est en cours d’avancement. En fin d’année 2014, deux gros projets ont été réalisés. Sur la commune de Champcella, c’est ainsi une dizaine d’hectares de landes à rhododendron et myrtilles qui devaient être traités. Avec une période d’intervention tardive, un accès et une topographie compliquée, seulement 3 ha ont pu être traités et une deuxième tranche sera programmée en 2015. Sur la commune de Saint-André-d’Embrun, le projet concernait une vingtaine d’hectares de jeunes mélèzes qui perturbaient fortement la circulation du troupeau et l’accès à la ressource. Ce projet a été réalisé dans son ensemble. Etant donné le volume de bois concerné, il a été demandé à ce que les arbres soient sortis du pâturage et ensuite broyés afin d’éviter un dépôt trop important de copeaux.




En 2015, un nouveau projet est à l’étude et devrait concerner l’ouverture d’un bas d’alpage du Dévoluy afin de traiter des anciens prés de fauche pâturés colonisés par les pins sylvestres et les genévriers et des zones à airelles et genévriers. Cela devrait couvrir une surface d’environ 15 ha avec du broyage pour le genévrier, de l’élagage pour les pins et du brûlage pour les landes. L’occasion de rappeler que la dent du bétail ne fait pas tout, et que l’entretien du milieu, des paysages et de la biodiversité repose aussi sur des interventions complémentaires, qui doivent être raisonnées en tenant compte de l’action du troupeau.


Pour en savoir plus : svieux@cerpam.fr