Cette année, ce sont
les Alpes-Maritimes qui accueillaient l’Assemblée générale du CERPAM sur le
territoire de la commune de Saint-Martin d’Entraunes, dans le Parc national du
Mercantour, en présence de Mme Eliane Bareille, Vice-Présidente de la Région en
charge de la ruralité et du pastoralisme, Denise Leiboff, Présidente de
l’Association des Communes Pastorales de Provence Alpes-Côte-d’Azur, M.
Jean-Claude Autheman, Maire de Saint Martin d’Entraunes, M. Jean-Pierre
Audibert, Maire de Villeneuve d’Entraunes, représentant M. Charles-Ange Ginesy,
Président de la Communauté de Communes des Alpes d’Azur, M. Pierre-Yves
Bonnivard, Président de l’Union pour la Sauvegarde des Activités pastorales et
rurales, ainsi que de nombreux autres élus et responsables professionnels.
La matinée technique
traditionnelle s’est déroulée sur les terres de l’exploitation ovine et bovine
de la famille Eyssautier et sur l’alpage du Col des Champs utilisé par les
bovins laitiers de la même exploitation et par le troupeau ovin transhumant
provenant du domaine du Merle. Ce sont ainsi les problématiques de l’élevage
familial en montagne qui ont été présentées à un nombreux public, une centaine
de participants. Ensuite en alpage, les débats ont porté sur la mise en œuvre
des mesures agroenvironnementales, sur l’amélioration pastorale de pelouses
difficiles par une gestion pastorale fine, enfin sur la présentation du réseau
alpin Alpages sentinelles que le Parc national du Mercantour a intégré cette
année avec les deux alpages utilisés par l’école de bergers du Merle.
L’Assemblée générale a aussi
été l’occasion de mettre en lumière les incertitudes de financement
permettant au CERPAM de poursuivre son action. Si le Conseil régional, les
Conseils départementaux et un certain nombre de collectivités territoriales
s’efforcent de maintenir leur participation dans le cadre complexe de la
nouvelle loi NOTRE, le Commissariat de Massif des Alpes s’est fortement
désengagé des activités agricoles dans
la programmation 2015-2020. Il en résulte dès cette année la suppression
d’un poste consacré au pastoralisme montagnard au CERPAM. Ce sont autant de
missions d’accompagnement des groupements pastoraux et des projets pastoraux
des communes qui ne pourront plus être menées à l’avenir. Comme l’a énoncé le
Président du CERPAM, Francis Solda : « Nous avons récemment constaté
en comité de massif que le budget dans le cadre du CPER Massif représentait au
total 97 millions d’€ : seulement 1 million d’€ sur 6 ans à partager entre
agriculture et pastoralisme sur 97 millions, alors que l’activité pastorale est
fondatrice de l’économie alpestre et de ses paysages… ».
Pour autant, le
CERPAM continuera à agir, en réorganisant ses moyens, pour assurer autant que
faire se peut l’avenir de l’élevage pastoral dans notre région.
Pour en savoir plus : mdimanche@cerpam.fr