mercredi 25 avril 2012

Vaucluse et Alpes-de-Haute-Provence : 30 ans de pastoralisme en Luberon


Le 19 avril 2012, une grande journée de célébration du pastoralisme a été organisée par le Parc naturel régional du Luberon et le CERPAM. Introduite par les présidents du PNRL et du CERPAM, Jean-Louis Joseph et Francis Solda, cette journée a rassemblé un nombreux public d’élus, de techniciens et d’éleveurs. Dès sa création, le PNRL a attaché une grande importance à la préservation et au développement des activités pastorales, en partenariat étroit avec le CERPAM, mais aussi avec l’ONF et avec l’appui scientifique de l’INRA et de l’Université de Marseille. Les intervenants ont ainsi mis en avant la constance, voire la ténacité, de la démarche menée depuis 30 ans : mobilisation foncière, organisation des éleveurs, appui aux filières, travaux d’amélioration pastorale, équipements pastoraux, et notamment cabanes et citernes, mesures agro-environnementales, enfin suivis techniques et scientifiques. Cette action a permis la préservation de la richesse biologique des pelouses sèches et des prairies, avant même que le terme de « biodiversité » n’émerge de la Conférence de Rio en 1992. Elle a permis, avec les forestiers, de renforcer la protection du massif contre les incendies qui l’ont ravagé dans les années 1950 et 1970.

Cette action continue. Les pelouses sommitales du Luberon, « parcours sentinelles » du changement climatique, sont en voie d’intégration dans un réseau régional de prise en compte des aléas climatiques sur les surfaces pastorales. De nouvelles technologies permettent d’améliorer l’habitat des bergers. Les usages multiples des espaces sylvopastoraux sont développés avec les forestiers publics et privés. La transmission des savoir-faire, le soutien aux installations, l’appui aux nouveaux circuits de commercialisation, une meilleure adaptation des mesures agro-environnementales sont en projet ou en cours de réalisation pour un élevage plus durable. Enfin un certain nombre de préoccupations ont été exprimées. Elles ont trait au statut des parcours dans la réforme de la PAC, à l’accès au foncier qui rend plus difficile les installations, enfin à l’arrivée des loups dans les Monts de Vaucluse qui pourrait remettre en cause bien des acquis.
Crédit photo PNRL




Pour en savoir plus : bbeylier@cerpam.fr