lundi 27 janvier 2014

Bouches-du-Rhône : dans les Alpilles, des oiseaux, des hommes… et des troupeaux


Les Alpilles sont un territoire riche d’une avifaune exceptionnelle, liée notamment à la présence d’une imbrication étroite entre milieux naturels et milieux agricoles. Pour préserver ce patrimoine exceptionnel et valoriser l’interdépendance entre le labeur de l’homme et la nature, le Parc naturel régional des Alpilles a engagé en partenariat avec tous les acteurs du territoire un projet européen LIFE. L’Initiative Européenne en Faveur de l’Environnement est l’un des principaux outils financiers de l’Union européenne au titre de sa politique environnementale. Le programme associe le Parc Naturel Régional des Alpilles, porteur du projet, aux structures agricoles pour le pastoralisme et l’oléiculture (CERPAM et Groupement d’Oléiculteurs Professionnels de la Vallée des Baux), aux associations de défense de l’environnement (CEN PACA, A Rocha et LPO) et aux chasseurs (GIC des Alpilles). Il a démarré en été 2013 et porte sur un montant de 2.4 millions d’euros, dont 75% provenant de l’Europe, pour une durée de 5 ans. Le cofinancement est assuré par le Conseil Régional, le Conseil Général des Bouches du Rhône et la DREAL PACA.
Une quarantaine d’actions sont programmées. Pour le pastoralisme, le CERPAM a prévu d’abord de réaliser 8 Plan d’Occupation Pastoraux qui devraient mobiliser entre 25 et 30 éleveurs. Ce seront les premiers dans le département. Il s’agit ainsi de créer une dynamique de projets à l’échelle de chaque Commune, où les décisions sont prises, et de les fédérer vers un objectif commun à l’échelle du massif. Sur une dizaine de sites particulièrement favorables, l’objectif est de mettre en place une expertise croisée entre pastoralistes et ornithologues pour définir les structures de végétation favorables à telle ou telle espèce d’oiseau et les modalités de pâturage permettant de les façonner. Cette méthode a déjà été mise en place avec succès lors du LIFE Vipère d’Orsini. Des travaux de réouverture sur plus d’une centaine d’hectares sont prévus, ainsi que des plans de gestion et d’aménagements pastoraux, qui eux devront mobiliser d’autres financements pour leur réalisation. Le suivi des pratiques des éleveurs et un bilan de pâturage permettra ensuite de croiser les résultats pastoraux obtenus avec les suivis ornithologiques. Enfin, l’objectif est d’avancer vers un guide écopastoral pour l’avifaune méditerranéenne qui permettra la diffusion des résultats autour des pratiques pastorales et de leur lien avec la biodiversité. Une belle occasion de mettre en valeur la contribution de l’élevage pastoral à la préservation de la biodiversité.

Pour en savoir plus : sdebit@cerpam.fr - www.life-alpilles.com