Le 12 décembre dernier, le colonel Collot, commandant militaire du Camp de Canjuers dans le Var mettait en place la commission Pastorale et Agricole de Canjuers. Il a réaffirmé l’importance du pastoralisme pour l’entretien des espaces naturels du camp et la prévention des feux de forêts : « Pour être pleinement efficace, la gestion pastorale et agricole doit pouvoir s’adapter à l’évolution des activités militaires tout en gardant sa place privilégiée et indispensable à la viabilité économique d’une trentaine d’exploitations agricoles ». Ce sont en effet trente exploitations et six groupements pastoraux qui valorisent 31 060 ha, soit 90 % de la surface du Camp militaire, avec 14 000 brebis et chèvres adultes et 200 bovins. Les deux-tiers de l’effectif présent dans le Canjuers avant l’expropriation dans les années 1970 ont ainsi pu être préservés dans les exploitations réinstallées dans le pourtour.
La Commission réunit sous la présidence du commandant militaire du camp, des représentants des différents corps militaires, et des institutions civiles : Chambre d’Agriculture du Var, deux représentants élus par les éleveurs locataires sur le camp militaire, DDTM 83, ONF, enfin le CERPAM présent en tant que conseiller technique. La Commission est habilitée à traiter de tous les sujets liés à la gestion pastorale et agricole afin de permettre une cohabitation durable de l’ensemble des activités militaires et civiles. Il s’agit d’un lieu d’information, de concertation et de coopération entre les principaux acteurs du camp, étant bien entendu que les décisions et arbitrages restent in fine dans les mains du Commandant du Camp militaire. La première réunion plénière s’est tenu le 24 janvier, trois réunions annuelles étant prévues ; à l’ordre du jour, l’attribution des unités pastorales vacantes et le renouvellement des conventions de pâturage, l’arbitrage des litiges entres usagers, le suivi de l’évolution de la prédation du loup sur les troupeaux et l’efficacité des mesures de protection (notamment chiens et parcs d’appui au gardiennage), la mise en œuvre des équipements pastoraux et des améliorations pastorales.