Photo M.COULON
Comme chaque année,
les partenaires du programme Alpages sentinelles se sont retrouvés pour une
journée d’échange vendredi 11 avril à Châteauroux-les-Alpes. C’est l’occasion
pour chacun de présenter les travaux conduits et de faire un retour
d’expérience pour l’année écoulée. Avec un printemps froid et humide (très
marqué au mois de mai), la végétation, que ce soit autour des exploitations
comme sur les alpages, a eu du mal à démarrer. De plus, ces conditions ont
favorisé une accumulation de neige en altitude jusque tard dans la saison. On
constate jusqu’à un mois de retard par rapport à la moyenne sur les dates de
déneigement début mai et jusqu’à 3 semaines sur certains quartiers d’estives.
Ceci s’est traduit par un retard quasi systématique de mise à l’herbe des
animaux, retard qu’on constate également pour les montées en estive. En début
d’estive, les bergers estiment de 1 à 3 semaines le retard sur la végétation.
Ensuite le mois de juillet fut très humide ce qui a permis à la végétation de
rester verte plus longtemps que les années précédentes. Mais le manque de
chaleur n’a pas permis à l’herbe « d’exploser ». Ainsi le retard ne
s’est pas comblé, il est toujours marqué début août avec des quartiers d’altitude
qui déneigent tardivement obligeant à nouveau les bergers à repousser les dates
de montée.
Ces conditions
météorologiques ont obligé les éleveurs et les bergers à s’adapter. On constate
que la plupart des Groupements pastoraux ont décalé les dates de montée en
alpage voire échelonné les lots d’animaux au fur et à mesure de la pousse de
l’herbe. Malgré cela, pour certains, le retard de la végétation n’arrive pas à
se combler.
Les bergers doivent
faire manger de l’herbe « trop jeune » aux animaux ce qui entraine
des changements dans les biais afin que les brebis se « remplissent »
et pouvant aller jusqu’à des problèmes de diarrhée. La grande majorité a dû
adapter sa gestion en trouvant des secteurs tampons avant le quartier d’août,
notamment sur des ressources précoces ou productives.
Pour en savoir plus : svieux@cerpam.fr