jeudi 6 juin 2013

Europe : rencontre européenne des acteurs concernés par la présence des prédateurs sauvages



Le 25 janvier 2013, la Commission européenne organisait une rencontre des acteurs et groupes d’intérêt concernés par la présence des prédateurs sauvages. Le CERPAM était présent sur l’invitation de la Fédération nationale ovine. A cette occasion, un bilan a été présenté de l’état des populations de grands prédateurs dans l’Union européenne, la Norvège, la Suisse et les pays balkaniques candidats. Cette partie du continent compte ainsi quelques 13 000 loups, avec une recolonisation en cours dans de nombreux pays, faisant d’ores et déjà de l’Union européenne l’une des grandes populations de loups de la planète. Les débats, très riches, ont fait apparaitre que les problèmes rencontrés par les éleveurs français face aux loups sont largement partagés par de nombreux Etats membres, notamment les Etats scandinaves. Le constat a d’ailleurs été dressé que le cas du loup ne pouvait être traité comme celui d’autres espèces de grands carnivores : ours, lynx, glouton. L’importance des activités pastorales comme patrimoine traditionnel a été rappelé ; il eut été utile de préciser que c’est aussi une activité de production à part entière, et que les espaces dits naturels sont aussi des espaces de production.

Le compte-rendu reste également en retrait en considérant qu’il y aurait un problème d’acceptation de mise en œuvre des moyens de protection, occultant ce qui a été présenté notamment en France, à savoir que les moyens de protection étaient très largement généralisés dans les Alpes et le constat final très négatif. Mais il a été reconnu que le cadre général de la Directive Habitat devait être assoupli et décentralisé, de façon à donner plus de marge de manœuvre localement pour traiter les problèmes. Enfin, la dimension négative de certains discours trop idéalistes sur les grands prédateurs a été reconnue. Une initiative largement positive de dialogue au total, à condition que les autorités européennes prennent pleinement en compte les retours de terrain souvent moins idylliques qu’escompté.


Pour en savoir plus : secretariat@cerpam.fr