mardi 7 novembre 2017

Massif alpin : Formation des bergers et des futurs éleveurs à la protection des troupeaux



Le 12 juin, s’est tenu au CFPPA de Die une journée de formation pour les bergers issus des différents centres d’enseignements de Rhône-Alpes et susceptibles de travailler dans tout le massif alpin. Les éleveurs en formation préalable à l’installation étaient également conviés. La journée était consacrée au thème difficile de la protection des troupeaux dans le métier de berger ou d’éleveur. Elle s’est organisée sous forme d’échanges permettant de partager le retour d’expérience du CERPAM, mais aussi des participants ayant déjà engagé une activité pastorale. Nombreux ont été les sujets abordés. Le comportement des loups, et leur changement de comportement actuellement observé, était une demande forte des participants. L’éclairage apporté par le temps long historique a été également apprécié. De nombreuses questions portaient sur la réalité italienne au-delà des mythes véhiculés.

L’essentiel des échanges a porté sur les techniques à mettre en place : quelles modifications la protection des troupeaux impose-t-elle à la conduite des animaux ; quels outils spécifiques peuvent faciliter la protection des animaux, comme les points d’eau sécurisés ou les parcs d’appui au gardiennage ; le berger a-t-il à se positionner concernant les autorisations de tirs ouvertes par la règlementation… La question des chiens de protection a été approfondie. Tous les participants ont partagé la nécessité d’assurer aux chiens dès leur plus jeune âge une triple sociabilisation, garante de leur stabilité : à leurs congénères au sein du groupe social pérenne sur l’exploitation ou provisoire sur l’alpage que représente l’ensemble des chiens de protection et leur agencement en meute ; à l’homme ; aux brebis. Mais les bergers salariés sont dépositaires de chiens fournis par les éleveurs, ce qui n’est pas toujours simples. Ce sont eux aussi qui font face aux tensions générés par les chiens envers les usagers qui fréquentent la montagne dans les activités de loisir. Au total, une journée très riche sur une thématique difficile susceptible de mettre en péril le métier, qui pourrait être renouvelée à l’avenir.