mardi 29 janvier 2013

Vaucluse : les attaques de loups s’installent dans la durée et s’accroissent


Dans le Vaucluse, les attaques de loups ont commencé en 2009. Après Bédoin, puis Sault, ce sont désormais les communes de Lagarde d’Apt, Aurel et Monieux qui sont désormais touchées. La prédation a plus que doublé en 2012, avec 9 attaques et 36 animaux constatés et reconnus au titre du loup. Les attaques se sont produites de juin à novembre. En complément, plusieurs éleveurs du Luberon signalent des disparitions discrètes d’animaux jeunes et en bonne santé dans les bois pâturés en fin d’automne et hiver. Cependant, la difficulté de retrouver les carcasses ainsi que l’action des prédateurs secondaires et charognards a empêché pour l’instant de faire reconnaître cette réalité. Le sentiment d’inquiétude s’accroît dans ces collines méditerranéennes où les troupeaux sont particulièrement vulnérables en automne et en hiver, qu’ils soient gardés ou plus généralement conduits en parcs clôturés qui ne peuvent suffire à interdire l’entrée aux loups. Enfin, autour des villages et dans les collines faisant l’objet d’une intense fréquentation péri-urbaine, la présence de chiens de protection paraît à beaucoup problématique et source de conflits.

Une action de formation a été engagée pour les éleveurs concernant les chiens de protection, assurée par Jean-Marc Landry, une deuxième session a eu lieu en 2012 rassemblant une douzaine d’éleveurs. Par ailleurs, les éleveurs les plus touchés tentent de s’organiser individuellement ou par la création de groupement pastoral afin d’embaucher des bergers salariés, mais les obstacles sont nombreux : absence de logement adapté, absence de convention collective adaptée, et surtout, difficulté de recruter des bergers ayant les connaissances ou se portant volontaires pour garder des troupeaux en hiver dans des collines boisées dans des conditions difficiles.

Pour en savoir plus : bbeylier@cerpam.fr