Début 2011 a débuté l’étude pour la mise en œuvre de deux plans de massif (nouvelle version élargie des anciens PIDAF – plans intercommunaux de débroussaillement et d’aménagement forestier) : l’objectif est de définir les aménagements DFCI à réaliser sur 10 ans pour mettre en sécurité les deux massifs concernés qui sont le Sud-Régagnas, 7000 ha, et l’ouest de la Sainte-Baume, 8000 ha. Le CERPAM, pour la partie pastorale, est associé avec la Société du Canal de Provence, qui traite la partie DFCI, la Chambre d’Agriculture 13 pour les questions agricoles, et la Coopérative Provence Forêt pour le volet filière bois-énergie, afin de répondre à la demande de la Communauté du Pays d’Aubagne et de l’Etoile. Le CERPAM a réalisé l’état des lieux des activités pastorales et l’expertise des potentialités pastorales, classées en deux catégories, « prioritaire » et de « réserve », selon la facilité de leur mobilisation (qualité de la ressource, amplitude, contraintes au pâturage…). L’objectif est ensuite de proposer des projets pastoraux ayant une forte capacité de contribution à la DFCI, et articulés avec les coupures agricoles et les travaux d’éclaircie proposés, l’ensemble visant un cloisonnement et une moindre combustibilité des massifs. Pouvoir raisonner très en amont l’imbrication entre travaux DFCI, forestiers, agricoles et pastoralisme est une formidable chance pour une mise en œuvre efficace de projets DFCI.
Sur le Sud Régagnas, 3 % seulement du massif est actuellement pâturé par un éleveur ovin du département pratiquant du pâturage de printemps sur 230 ha. De nouvelles demandes concernent un élevage de taureaux et chevaux et une éleveuse de chèvres du Rove ; l’enjeu sera pour la suite de mobiliser de préférence ces éleveurs locaux sur 740 à 800 ha de surfaces pastorales potentielles identifiées, soit 10 à 20 % du territoire. Sur l’ouest de la Sainte-Baume, 9% du territoire, soit 710 ha, sont occupés par une association de transhumance hivernale de 4 éleveurs alpins qui passe l’hiver sur le site, puis le printemps dans le Var, ainsi que par un éleveur de chèvres du Rove. Ces deux troupeaux étant bien stabilisés, la reconquête pastorale, qui pourrait porter sur 9 à 15 % (900 à 1100 ha) de surfaces supplémentaires, passerait principalement par le recours à d’autres éleveurs. L’étude se poursuit en ce début d’année 2012… l’objectif étant de préparer la phase d’animation avec les éleveurs et tous les acteurs concernés.
Pour en savoir plus : sdebit@cerpam.fr