Dans le cadre du
projet LIFE Oiseaux cofinancé par l’Europe dans le Massif des Alpilles, le
CERPAM réalise l’inventaire des activités pastorales sur huit communes,
couvrant les zones les plus pastorales du massif, avec d‘Est en Ouest :
Orgon, Aureille, Mouriès, Maussane, St-Rémi, Les Baux de Provence, Fontvieille
et St-Etienne du Grès. Tous les éleveurs utilisateurs d’espaces pastoraux sur
ces communes ont été enquêtés durant le 1er semestre 2014. Au total, 29
éleveurs utilisent 30 territoires pastoraux sur 3300 ha, soit 27 % des espaces
naturels de ces communes. Tous sont des éleveurs locaux, à l’exception d’un
transhumant hivernal en provenance des Alpes des Hautes-Provence. A ces
territoires naturels valorisés par le pâturage, se rajoutent environ 900 ha de
surfaces qui pourraient être remises au pâturage, soit 8 % des espaces naturels
de ces communes. Ce sont au total 10 500 brebis, 340 chèvres et 550
taureaux qui pâturent à un moment ou à un autre sur le massif, répartis en 16
élevages ovins viande qui transhument l’été en alpage, 4 élevages caprins
fromagers et 8 élevages de taureaux camarguais ou toros espagnols. Ces communes
comptent 12 sièges d’exploitation d’éleveurs pastoraux. L’activité pastorale
mobilise une soixantaine d’emplois directs, répartis en une cinquantaine d’éleveurs
et une dizaine de salariés.
L’enquête a permis de
mettre en évidence une dynamique positive de l’élevage, avec trois
installations récentes, et deux reprises familiales assurées sur quatre
exploitants proches de la retraite ; le risque d’arrêt des deux autres est
cependant souligné. La vente directe concerne la moitié des éleveurs pour tout
ou partie de leur production, surtout pour les caprins fromagers. Les éleveurs
souhaitent le maintien des travaux d’ouverture des milieux en garrigue, mais
redoutent le vandalisme dans un espace à forte fréquentation périurbaine. La
suite du travail permettra de mieux identifier l’enjeu que représentent ces
espaces ouverts pâturés comme habitats des espèces remarquables d’oiseaux du
massif. Un bilan détaillé doit en être dressé.
Pour en savoir plus : sdebit@cerpam.fr