mardi 18 novembre 2014

Bouches-du-Rhône : mise en œuvre du Plan d’Occupation Pastoral dans les Alpilles



Dans le cadre du projet LIFE Oiseaux cofinancé par l’Europe dans le Massif des Alpilles, le CERPAM réalise l’inventaire des activités pastorales sur huit communes, couvrant les zones les plus pastorales du massif, avec d‘Est en Ouest : Orgon, Aureille, Mouriès, Maussane, St-Rémi, Les Baux de Provence, Fontvieille et St-Etienne du Grès. Tous les éleveurs utilisateurs d’espaces pastoraux sur ces communes ont été enquêtés durant le 1er semestre 2014. Au total, 29 éleveurs utilisent 30 territoires pastoraux sur 3300 ha, soit 27 % des espaces naturels de ces communes. Tous sont des éleveurs locaux, à l’exception d’un transhumant hivernal en provenance des Alpes des Hautes-Provence. A ces territoires naturels valorisés par le pâturage, se rajoutent environ 900 ha de surfaces qui pourraient être remises au pâturage, soit 8 % des espaces naturels de ces communes. Ce sont au total 10 500 brebis, 340 chèvres et 550 taureaux qui pâturent à un moment ou à un autre sur le massif, répartis en 16 élevages ovins viande qui transhument l’été en alpage, 4 élevages caprins fromagers et 8 élevages de taureaux camarguais ou toros espagnols. Ces communes comptent 12 sièges d’exploitation d’éleveurs pastoraux. L’activité pastorale mobilise une soixantaine d’emplois directs, répartis en une cinquantaine d’éleveurs et une dizaine de salariés.
L’enquête a permis de mettre en évidence une dynamique positive de l’élevage, avec trois installations récentes, et deux reprises familiales assurées sur quatre exploitants proches de la retraite ; le risque d’arrêt des deux autres est cependant souligné. La vente directe concerne la moitié des éleveurs pour tout ou partie de leur production, surtout pour les caprins fromagers. Les éleveurs souhaitent le maintien des travaux d’ouverture des milieux en garrigue, mais redoutent le vandalisme dans un espace à forte fréquentation périurbaine. La suite du travail permettra de mieux identifier l’enjeu que représentent ces espaces ouverts pâturés comme habitats des espèces remarquables d’oiseaux du massif. Un bilan détaillé doit en être dressé.




Pour en savoir plus : sdebit@cerpam.fr