En cette fin
d’estive, la Fédération des Groupements pastoraux des Hautes-Alpes a invité ses
adhérents et partenaires administratifs et techniques à partager des éléments
de réflexion et des expériences autour des questions qui touchent les
aménagements et la gestion des alpages, lors de deux rencontres techniques.
Le 5 septembre, une
dizaine d’éleveurs, représentants des Groupements pastoraux, avec les agents du
Conseil général et de la DDT, se sont retrouvés sur l’alpage bovin de Manse à
Ancelle afin de parler d’abreuvement. En effet, à l’heure ou beaucoup parlent
du réchauffement climatique et de son impact sur la ressource en herbe, le
sujet de l’eau nous semblait tout aussi important à traiter. L’occasion de
rappeler les fondamentaux de l’abreuvement des troupeaux en montagne notamment
à travers l’implantation des points d’eau pour une meilleure gestion de
l’herbe, ou pour faciliter la conduite du troupeau. L’occasion, aussi, de
rappeler les différentes techniques d’abreuvement : points d’eau naturels,
captage de source ou prise d’eau dans un torrent avec pose d’abreuvoirs,
stockage en citerne et réalisation d’impluvium. Chacun a pu aller de son
expérience à travers les problèmes rencontrés, les astuces et techniques
adoptées par les uns et les autres. Ce moment fut enfin et surtout le moyen de
montrer l’impluvium réalisé par le Groupement pastoral d’Ancelle sur cet
alpage. En effet, ce petit alpage bovin étant dépourvu de point d’abreuvement
d’eau sur la partie haute, il était très difficile de valoriser l’herbe. Afin
de pallier ce manque et pour ne pas pomper l’eau depuis le bas, le GP a décidé
d’implanter un impluvium. Depuis 2014, les éleveurs ont ainsi pu poser une
clôture en partie médiane de l’alpage afin que le troupeau reste sur la partie
haute sans problème d’abreuvement.
Le 11 septembre
c’était autour du Groupement pastoral de Tramouillon de nous accueillir sur
l’alpage du même nom à Champcella. Avec la visite d’un chantier de
débroussaillage, la fédération souhaitait attirer l’attention sur l’importance
et la nécessiter d’entretenir des zones d’alpage en cours de fermeture ou de
reconquérir certaines parties déjà trop fermées. Comme pour la journée sur
l’abreuvement, nous sommes revenus sur les objectifs et techniques d’ouverture,
avec un complément apporté par la DDT sur l’aspect réglementaire du code
forestier en la matière.
Pour
en savoir plus : svieux@cerpam.fr