Malgré les nombreuses
incertitudes pesant sur l’élevage pastoral, entre statut des parcours dans la
nouvelle PAC et menace des loups, l’élevage reste le secteur d’activité
agricole qui génère le plus d’installations dans le Var. Elles s’effectuent
principalement en mobilisant des surfaces pastorales disponibles, répondant
ainsi à la forte demande des gestionnaires forestiers. En 2014, le CERPAM a permis
avec de nombreux partenaires (Chambre d’agriculture, CRPF, ONF, ASLSV,
Conservatoire du littoral, Conseil général, Communes, golfe de St-Tropez)
l’aboutissement de 4 installations.
Ainsi un jeune
éleveur caprin a pu s’installer sur la commune du Bourguet pour fabriquer et
vendre ses fromages, sur des parcours et des prairies qui appartiennent au Conseil Général du Var (Espace Naturel
Sensible) et à la commune. A Beaudinard, c’est un éleveur caprin viande "grand
pastoral" qui a pu être consolidé sur environ 450 ha de parcours boisés à
chêne vert, dans le cadre du Plan d’aménagement forestier réalisé par l’ONF, en
s’appuyant sur un plan de gestion établi par le CERPAM et permettant de lever
certaines réticences sur le pâturage des chèvres en forêt. L’éleveur va pouvoir
doubler son cheptel et sécuriser son pâturage grâce à une concession
pluriannuelle de pâturage. A Vidauban, un jeune éleveur ovin-viande a pu être
installé sur une grande propriété forestière privée située dans la Plaine des
Maures. Après plusieurs mois de concertation avec legestionnaire de cette
propriété, et grâce à l’appui de l’ASL de la subéraie varoise, un diagnostic
sylvopastoral annexé au plan simple de gestion a permis à l’éleveur de
bénéficier d’une convention pluriannuelle de pâturage sur 340 ha. De même à
Ste-Maxime, une expertise sylvopastorale annexée au PSG du propriétaire a
conduit à une nouvelle installation sylvopastorale caprine dans le massif des
Maures. Le propriétaire a rénové à ses frais un bastidon qu’il va louer au jeune
couple de nouveaux éleveurs. L’Association syndicale libre de la subéraie
varoise met en œuvre des équipements pastoraux : électrification solaire,
parc d’appui au gardiennage et citerne de stockage d’eau. D’autres projets sont
à l’étude sur les commune de Mazaugues , Ollières et Pourrières et devraient
déboucher en 2015. L’enquête pastorale 2012-2014 en cours montre la bonne
stabilité des surfaces pastorales avec 110 000 ha recensés, qui encourage
cette dynamique positive.
Pour en savoir plus : pthavaud@cerpam.fr